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« Faire Carême » : un chemin d’espérance en temps de crise

Cela fait maintenant deux ans que nous vivons une crise qui a remis en question nos habitudes et nos modes de vie. Cette période que nous vivons est douloureuse car les effets de la pandémie se font durement ressentir.

C’est une période d’incertitude qui est synonyme d’inquiétude et de peur. Dans ce contexte, où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourrait sembler provocateur. Le temps du Carême nous est pourtant donné comme un temps pour espérer, pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de nous.

Cela fait maintenant deux ans que nous vivons une crise qui a remis en question nos habitudes et nos modes de vie. Cette période que nous vivons est douloureuse car les effets de la pandémie se font durement ressentir. C’est une période d’incertitude qui est synonyme d’inquiétude et de peur. Dans ce contexte, où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourrait sembler provocateur. Le temps du Carême nous est pourtant donné comme un temps pour espérer, pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de nous.

De fait, nous ne sommes pas les premiers à affronter une crise qui vient questionner le sens de nos vies. Déjà, dans la Bible, le Peuple de Dieu est confronté à de multiples crises, ces moments où des évènements, souvent douloureux, semblent remettre en cause la fidélité de Dieu et l’accomplissement de ses promesses. Pensons simplement à la crise qu’ont provoquée l’arrestation du Christ et sa mort sur la croix auprès de ceux et celles qui l’avaient suivi. Tout prenait fin brutalement. Les disciples d’Emmaüs s’en font l’écho auprès de cet « homme » qui les rejoint sur leur chemin : « Nous espérions qu’il allait délivrer Israël ! » (Lc 24, 13-35) Vous connaissez la suite : tandis que cet « homme » leur explique les écritures, le cœur des disciples se réchauffe. Arrivés à l’auberge, à la fraction du pain, ils reconnaissent en lui le Christ et repartent aussitôt annoncer joyeusement la bonne nouvelle de sa Résurrection.

Il y a là de précieuses indications pour vivre notre Carême en ce temps de crise. Ecouter la Parole de Dieu pour que grandisse notre foi. Convertir nos cœurs pour Les disciples d’Emmaüs, Arcabas. qu’ils deviennent brûlants d’amour. Expérimenter l’espérance en la réconciliation à laquelle saint Paul nous exhorte avec passion : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. » (2 Co 5, 20) En recevant le pardon, dans le sacrement qui est au cœur de notre démarche de conversion, nous devenons, à notre tour, des acteurs du pardon. Accueillir le Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Porter la bonne nouvelle de la Résurrection à ceux et celles que nous rencontrons.

Pendant ce Carême, appliquons-nous aussi à dire « des mots d’encouragements qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent, qui stimulent » au lieu de « paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent » (Pape François, Fratelli tutti, n. 223). Parfois, pour offrir de l’espérance, il suffit d’être « une personne aimable, […], qui laisse de côté ses anxiétés et ses urgences pour prêter attention, pour offrir un sourire, pour dire une parole qui stimule, pour rendre possible un espace d’écoute au milieu de tant d’indifférence » (ibid., n. 224).

Vivre un Carême d’espérance, c’est percevoir que nous sommes, en Jésus-Christ, les témoins d’un temps nouveau, dans lequel Dieu veut « faire toutes choses nouvelles » (cf. Ap 21, 1-6). Il s’agit de recevoir et d’offrir l’espérance du Christ qui donne sa vie sur la croix et que Dieu ressuscite le troisième jour : « Soyez prêts à tout moment à présenter une parole devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous. » (1 P 3, 15)

Par Éric Marchand