JMJ

Les JMJ pour les nuls

Les Journées Mondiales de la Jeunesse sont, comme le chante Rui Veloso, une belle chose à vivre...

En gros, ça donne ça :

  • Marcher. À la fin de la semaine, j’avais fait 97 km à pied.
  • S’arrêter pour une photo.
  • Marcher. Je vous ai déjà parlé des 97 km ?
  • Je vois quelque chose là-bas. Ah, bah non.
  • Marcher encore. Après on s’étonne d’avoir marché 97 km.
  • Prendre le bus, debout. Ou le métro, debout. Ou le train… toujours debout.
  • En marchant, se rendre à des événements.
  • Perdre une partie du groupe. Appeler quelqu’un (si le réseau le permet). Ne rien entendre. Envoyer une localisation et personne ne vous trouve (c’est récent, car en 2011, il n’y avait rien de tel).
  • Trouver le dernier gars ou la dernière fille complètement improbable au milieu d’un million de personnes, et ne toujours pas trouver la personne que vous cherchez.
  • Faire la queue pour manger. Manger des macaronis au déjeuner, un hamburger au dîner…
  • Faire la queue pour faire pipi (ce qui brûle).
  • Bus plein. Train plein.
  • Chanter.
  • « Esta es la juventud del Papa ». « You (no) soy español, español, español ».
  • Pleurer.
  • Laisser couler les larmes pendant l’eucharistie, ou pendant une prière ou pendant un discours du pape, ou pendant une rencontre.
  • Pleurer en entendant un hymne des anciennes JMJ… Oh Emmanuel… Emmanuel (voilà, vous l’avez en tête maintenant).
  • Se rendre à l’école (ou autre espace de logement collectif). Se doucher à l’eau froide. Avoir faim. Écouter les plaintes des gens.
  • Mais avoir un immense désir de recommencer le lendemain.
  • Se souvenir de tant de personnes qui vivent la même chose que vous.
  • Remercier ceux qui vous ont permis de venir.
  • Se souvenir de ceux qui ont travaillé côte à côte pour que tout cela se produise. Parce que tout cela a tellement de sens.
  • Et personne ne ressent ce que vous ressentez ici sans ne l’avoir jamais ressenti.
  • Et quand c’est fini : sont quand les prochaines ? Les JMJ me manquent déjà.
  • Continuer à marcher. Cette fois-ci, à la maison pour rendre le monde (et l’Église) un peu mieux.

João Carita, envoyé (peu) spécial à Lisbonne