Une dynamique d’ensemble
Dans le canton de Fribourg, l’année pastorale 2024–2025 a été traversée par un souffle de renouveau porté par la démarche « Osons le changement », lancée par notre évêque Mgr Charles Morerod.
Publié le 01 septembre 2020
Des rues de Fribourg aux sentiers de l'UP Notre-Dame La Brillaz, en passant par les chapelles de campagne et les écrans de cinéma, les catholiques du canton de Fribourg ont multiplié les formes de témoignage. Avec créativité, audace et simplicité, les communautés paroissiales ont pris leur place dans l’espace public, souvent de manière œcuménique, pour porter la foi, la paix et la solidarité.
Parmi les nouveautés marquantes, on note la naissance du groupe de jeunes God Vibes à Estavayer, qui se réunis deux fois par mois autour de l’Évangile, d’un repas et de discussions. Ils ont témoigné lors du dimanche des laïcs, organisé une action de Noël auprès des aînés du home Les Mouettes, et participé à la course Run4Unity pour la paix qui a eu lieu à Montet. Leur engagement rejoint celui d’autres jeunes, comme à Fribourg, où plus de 40 d’entre eux ont mené une mission de rue dans le froid du mois de mars. Au programme de ce courageux témoignage public il y avait notamment la prière, la distribution de bougies, l’adoration à la chapelle Sainte-Ursule et les échanges avec les passants.
L’évangélisation a aussi pris des formes culturelles. À Avenches et à Lentigny, les paroisses ont projeté des épisodes de la série The Chosen, suivis de débats animés par des théologiens, de temps de prière et d’échanges. À Avenches, l’initiative a été portée conjointement par les communautés catholique, évangélique et réformée, avec le soutien de la commune. Dans l’UP Notre-Dame de La Brillaz, les soirées se sont prolongées par des discussions conviviales, rassemblant un large public croyant ou non. Le nouveau site de l’UP Décanat de Fribourg incarne cette même volonté de visibilité. Moderne, unifié, interactif, il met en lien les huit paroisses de l’UP et invite chacun à se situer dans la communauté chrétienne.
Ces actions s’inscrivent dans une dynamique plus large d’ouverture œcuménique et de visibilité publique. La Nuit des Églises organisée dans plusieurs lieux du canton a permis d’explorer la foi autrement par des concerts, un théâtre participatif, des récits de vie, des jeux de lumière ou des moments de silence et de prière. À Wünnewil, les groupes Querbeat et Ohni Name ont rythmé la soirée, ponctuée de témoignages d’adultes et de jeunes confirmands. À Fribourg, une fête des voisins s’est tenue dans la paroisse Saint-Jean, tandis qu’ailleurs, on accueillait des visiteurs par un rallye ou un escape game biblique.
La Saison de la création a rassemblé des fidèles et des curieux autour d’un riche programme: célébrations et vêpres à Fribourg, conférences et ateliers à Marly, café-prière pour les familles à la chapelle du Bon Pasteur, et même visite guidée du jardin botanique autour de la biodiversité biblique. À chaque fois, ces propositions ont été pensées en lien avec les appels du pape François à une conversion écologique et spirituelle.
Cette année, le témoignage personnel a été marquant. Citons celui de Rémy Vaucher, garde suisse originaire de Marly, ou celui de sœur Nathanaël, Fribourgeoise et missionnaire des Sœurs de Mère Teresa, de passage en Suisse. Les membres de l’atelier tricot d’Arconciel et du groupe de Treyvaux ont d’ailleurs poursuivi leur soutien à sa mission avec l’envoi de vêtements en Ukraine. D’autres récits ont aussi nourri une newsletter spéciale sur le conclave publiée par le Service communication. Ce service, présent à Rome lors de cet événement historique, a accompagné les Fribourgeois sur place, donnant la parole à des jeunes mariés, des artistes, des membres de la Garde suisse, des religieux ou encore des pèlerins. Au final nous avons un grand récit collectif marqué par la mort du pape François et l’élection de Léon XIV.
Sur le terrain, le témoignage est discret mais fidèle : dans la boutique des capucins de Bulle, on vend les produits de monastères suisses et étrangers pour soutenir la vie religieuse ; dans le groupe WhatsApp de prière au sein de l’UP Notre-Dame de La Brillaz, des intentions sont portées chaque semaine et reprises aux messes ; sur les sentiers balisés de l’UP Notre-Dame de La Brillaz, des randonnées spirituelles rythment les saisons.
D’autres formes d’évangélisation surgissent au cœur des fêtes populaires, comme à la Bénichon d’Écuvillens, où la paroisse tenait un stand rappelant les racines chrétiennes de cette tradition. Enfin, la plateforme mittendrin.life, portée par la Juseso Deutschfreiburg, propose de nouveaux parcours spirituels géolocalisés à travers le canton – par exemple vers des grottes mariales ou de petites chapelles rurales.
Si les lieux cités sont donnés à titre d’exemple, ils témoignent d’une réalité plus large : celle d’une Église catholique fribourgeoise qui choisit d’oser la visibilité, non pas par stratégie, mais par fidélité à sa mission. Qu’il s’agisse d’un groupe de jeunes priant dans la rue, d’un film projeté dans une salle communale, d’un stand paroissial au cœur d’une fête populaire ou d’un témoignage de foi reçu sur un trottoir romain, l’Évangile a été annoncé, partagé, incarné. C’est une Église en marche, au rythme de ceux qui cherchent, questionnent, aiment et espèrent.