Synode 2021-2024

Synode : « C’est une expérience qui ne s’arrête pas aujourd’hui », souligne le secrétaire général

Le cardinal Mario Grech, Secrétaire général du Synode des évêques, a déclaré aux journalistes que la première session de la XVIe Assemblée générale ordinaire, qui s'est achevée aujourd'hui, avait conquis des ‘espaces’.

« Il s’agit d’une expérience qui ne se termine pas aujourd’hui, mais qui se poursuivra », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

« Il y a des points ouverts, la réflexion est en cours. Le Synode ne s’est pas terminé aujourd’hui, c’est la première session », a-t-il insisté en réponse à des journalistes un peu plus tard.

Les travaux de la première session de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, sur le thème « Vers une Église synodale : communion, participation, mission », qui a débuté le 4 octobre, se sont achevés cet après-midi avec l’approbation du document de synthèse ; François a décidé qu’il y aurait une deuxième étape en 2024.

« Il s’agit d’une Église en sortie, qui crée des espaces pour tous, sans exclure personne », a déclaré le cardinal Grech.

Selon le collaborateur du pape, l’objectif est de « vivre l’Évangile selon l’attitude de Jésus ».

« Personne ne doit se sentir exclu, pas accueilli dans sa maison », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a souligné la « grande joie » ressentie à la fin des travaux, espérant que les évêques partageront son enthousiasme lorsqu’ils retourneront dans leurs diocèses.

Le travail reviendra aux communautés locales, dans un effort de circularisation : « Nous devons respecter le rythme de chacun, nous ne pouvons pas nous précipiter ou revenir en arrière », a-t-il déclaré.

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général de la XVIe Assemblée générale du Synode, a souligné le fait que tous les points du rapport, qui compte environ 40 pages, ont été approuvés à la majorité des deux tiers.

« La résistance n’est pas aussi grande qu’on le pensait auparavant, je suis satisfait des résultats », a-t-il déclaré.

L’archevêque de Luxembourg a souligné que le document de synthèse se présente comme « un fondement commun, se concentrant sur les points communs ».

« Je suis sûr que l’Église trouvera des réponses, mais peut-être pas celles que tel ou tel groupe souhaite avoir », a-t-il souligné.

Le père Giacomo Gosta, secrétaire spécial de la XVIe Assemblée générale du Synode, a admis que « toutes les questions ne seront pas résolues l’année prochaine ».

« Ce Synode nous donne une nouvelle façon de les aborder », a-t-il souligné.

Dans un texte distribué aux journalistes, le cardinal Mario Grech a expliqué que le rapport de synthèse « dépeint l’état du discernement ecclésial en cours ».

Il a précisé que l’assemblée « a voté, mais en recherchant le consensus le plus large et le plus convaincu ».

Chaque thème du rapport s’articule autour de trois noyaux : les ‘consentements’, les ‘questions à traiter’ et les ‘propositions’ pour la période entre les sessions, en vue de l’assemblée de 2024.

L’assemblée synodale, présidée par le Pape, a compté 365 votants, dont 54 femmes, ainsi que 12 représentants d’autres Églises et communautés chrétiennes (délégués fraternels), huit invités spéciaux et des collaborateurs du Secrétariat général du Synode.

La Suisse a envoyé deux représentants : Mgr Félix Gmür, évêque de Bâle et président de la Conférence des évêques suisses, et Mme Helena Jeppesen comme déléguée laïque de la voix européenne.

En outre, Claire Jonard, du Centre Romand des Vocations (CRV) était présente en tant qu’experte facilitatrice.