Région diocésaine | Vie de l'église

Conseil pastoral: la pastorale des funérailles

Lors de leur assemblée, le jeudi 13 juin 2019 à Fribourg, les délégués du Conseil pastoral cantonal ont réfléchi à la pastorale des funérailles. Une pastorale importante qui réunit encore beaucoup de fidèles pratiquants et de personnes plus ou moins éloignées de l’Église.

«La pastorale des funérailles est une pastorale importante qui réunit encore beaucoup de fidèles pratiquants et de personnes plus ou moins éloignées de l’Église. C’est une pastorale qu’il est important de soigner.» souligne l’abbé Jean Glasson. En 2010, il y a eu au sein du Conseil pastoral une grande réflexion qui a abouti à un document «Pastorale des funérailles et du deuil, recommandations pastorales pour le canton de Fribourg». Presque 10 ans après, le bureau du Conseil pastoral et le vicaire épiscopal ont estimé qu’il était temps de confronter ce document aux pratiques actuelles.

«Si comme chrétien nous n’accompagnons pas nos défunts et nos familles dans le deuil qui va le faire? Nos communautés chrétiennes sont appelées à être des témoins pour les personnes en deuil. Les funérailles sont un lieu d’évangélisation missionnaire, si nous faisons cette pastorale avec cœur cela peut réconcilier les gens avec l’Église. Il faut que nous travaillions bien ce que nous faisons et ce que nous disons. C’est une pastorale qui va aux périphéries de l’Église. Les gens qui participent aux funérailles sont souvent éloignés de l’Église.»
Les membres du Conseil pastoral constatent que lors des enterrements il y a souvent très peu de monde qui va communier. «Il y a de plus en plus de demandes de célébration sans la communion.»
«Je comprends que les prêtres n’aient pas célébré la messe à Chantemerle, mais si la famille souhaite une présence de l’Église, nous comme laïques, nous devons être présents pour l’accompagner dans son deuil.», affirme un délégué.
Les délégués relèvent qu’il ne faut pas oublier la suite de l’enterrement et l’accompagnement des personnes endeuillées. Ils proposent également de rencontrer des familles qui ne sont plus dans nos églises pour connaître leurs attentes face aux funérailles.

Jean-Pierre Rossier Photo: Véronique Benz

Expliquer le sens des rites

«Aux pompes funèbres Murith, nous avons 71% des enterrements qui se font de manière traditionnelle, c’est-à-dire à l’église, 25% ont lieu à la chapelle de Chantemerle et 4% ne font rien», constate Jean-Pierre Rossier. «Ces 4% sont pour nous un échec. En effet, comment faire son deuil lorsque l’on ne fait rien. Les rites sont là pour quelque chose, il faut leur donner un sens et surtout expliquer le sens des rites aux familles.» Le directeur des pompes funèbres Murith était l’invité du Conseil pastoral afin de croiser son point de vue de professionnel avec celui de la pratique pastorale.

Jean-Pierre Rossier relève qu’en matière de funérailles les choses ont énormément évolué ces dernières années. «Les veillées de prière ne sont plus systématiques. Les familles nous demandent souvent d’organiser des cérémonies laïques, sans religieux, sans parler de Dieu.» Il souligne que de plus en plus de personnes demandent des célébrations dans l’intimité.
«La majorité des personnes décède dans les EMS. Ils sont souvent déconnectés de leur paroisse. Les enfants vivent ailleurs et ne sont plus reliés à la paroisse.» M. Rossier remarque également que les personnalités qui ont été durant une grande partie de leur vie dans le monde désirent partir dans l’intimité.
«Lorsqu’un avis mortuaire paraît dans le journal et qu’il est noté que la cérémonie aura lieu dans l’intimité, nous recevons énormément de téléphones, cela signifie bien que les gens ont besoin de venir dire au revoir. Personnellement, je conseille toujours aux familles qui désirent faire la célébration dans l’intimité de prévoir un temps où les personnes puissent venir se recueillir près du défunt.»

Qu’est-ce que les pompes funèbres attendent de l’Église? «L’Église doit fournir un cadre précis et mieux définir ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire. Elle doit mieux communiquer sur le rôle du prêtre et celui du diacre.» Jean-Pierre Rossier note également qu’il faut prendre le temps de bien préparer une célébration de funérailles. «Il faut des gens compétents qui aient le charisme nécessaire pour cette pastorale.»

Jacques Monnard, président du Conseil pastoral et l’abbé Jean Glasson, vicaire épiscopal Photo: Véronique Benz

Mois missionnaire extraordinaire

Le mois missionnaire extraordinaire se prépare activement dans les unités pastorales de notre canton. Les délégués au Conseil pastoral ont partagé ce qui se préparait pour vivre ce mois demandé par le pape.
Plusieurs unités pastorales ont choisi le thème du mois missionnaire extraordinaire «Baptisés et envoyés» comme fil rouge pour l’année pastorale 2019-2020.
Les unités pastorales développement le thème de manière très varié: articles dans le magazine L’Essentiel, homélies sur le thème de la mission, chaîne de prière, soutien aux missionnaires suisses, un accent particulier sera mis sur la mission dans les activités pastorales courantes comme les messes des familles, le parcours confirmation… Plusieurs unités pastorales ont choisi de prendre Marguerite Bays, notre future sainte comme figure missionnaire. Plusieurs temps de prière et des pèlerinages sont organisés à La Pierraz et à Siviriez.
Presque dans chaque unité pastorale une commission s’est créée pour réfléchir à ce thème. Là où il n’y a pas de commission, c’est le conseil de proximité qui suscite la réflexion.

Texte et photos Véronique Benz