La Semaine du monde uni (1-8 mai) est célébrée sur tous les continents et est promue par le mouvement des Focolari. Huit jours pour sensibiliser l'opinion publique mondiale à l'attention portée aux personnes et à leurs nécessités, à l'urgence d'une conversion écologique. Le soin (« care ») est ainsi compris comme une attention et une action et devient le moyen privilégié de construire de nouvelles relations interpersonnelles entre les peuples et les nations pour la paix.
De nombreuses actions locales, ainsi que d’autres d’importance internationale, sont déployées au cours de ces journées : tout a commencé le dimanche 1er mai, à 13 heures, par une transmission mondiale en direct sur www.unitedworldproject.org : aperçus, expériences, liaisons avec le monde entier, projets sur la façon dont les différents continents se préparent à vivre cette semaine.
Sur la même plateforme, il sera également possible d’écouter le podcast de la Semaine du monde uni, un programme d’information quotidien qui rend compte des principaux événements, en se concentrant chaque jour sur une partie du monde.
Le dimanche 8 mai, la Semaine du Monde Uni sera clôturée par le lancement de l’engagement pour l’année à venir, lié à la campagne « #daretocare »et au relais sportif mondial « Run4Unity » : des garçons et des filles de différents groupes ethniques, cultures et religions courront de 11h00 à 12h00 (selon les différents fuseaux horaires) pour témoigner de leur engagement en faveur de la paix et promouvoir un outil pour y parvenir : la règle d’or (cf. Mt 7,12).
Les habitants de Mariapolis Foco à Montet (FR) – des Focolari – participent activement à l’événement annuel, animé par un groupe de jeunes de différents pays du monde, qui s’activent depuis deux mois à préparer les différentes activités.
Qu’est-ce qui a été réalisé ? Le 30 avril, un groupe de personnes a visité une résidence de personnes âgées, en chantant la messe et en apportant à chaque invité des friandises faites maison. Une fille disait : « En tant que Brésilienne, j’ai été impressionnée de voir ces personnes âgées réunies dans une maison. Je pense que notre visite a apporté une vague de joie à ces personnes ».
L’après-midi, quelque 80 personnes ont participé au parcours « DareToGrow » : ateliers et jeux, de la plantation de graines de citrouille à la préparation de plats végétariens, d’un atelier sur notre consommation à l’apprentissage d’une bonne relaxation… Ainsi que des jeux et des danses, le tout dans le but de prendre soin de soi et des autres. « Il est important de se rendre compte que la solidarité ne concerne pas seulement la nature, mais aussi les relations entre nous ». (Un jeune d’Asie).
Dimanche matin, Tom McGlynn, jeune résident de la Mariapolis Foco et originaire des États-Unis, a invité les participants à réfléchir à leur comportement quotidien lors d’une conférence sur la ‘conversion écologique’. « J’ai réalisé que l’environnement n’est pas seulement le problème des autres mais c’est vraiment mon problème et j’ai une responsabilité ! L’environnement aura un impact sur moi, et j’ai déjà un impact sur l’environnement ». Et de poursuivre : « J’ai appris que le Saint-Père Jean-Paul II, dès 1990, avait parlé de la ‘crise écologique’ et avait déclaré qu’il s’agissait d’un problème moral qui engageait la responsabilité de chacun ». (XXIII JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX).
Dans l’après-midi, presque tout le monde, certains en vélo, d’autres en voiture, sont arrivés à la Nouvelle Plage à Estavayer-le-Lac, faisant participer les passants à des jeux et apprenant à se connaître : DareToCare – prendre soin d’une manière intégrale.
1995, naissance de la Semaine du monde uni
Les Jeunes pour un monde uni a proposé en 1995 de consacrer une semaine tous les ans pour impliquer plus activement l’opinion publique vers un monde uni. Ils se trouvaient à un Genfest, l’un des rassemblements de jeunes typiques du mouvement des Focolari, qui avait réuni à Rome des milliers de jeunes du monde entier. Moins d’un an s’était écoulé depuis la fin d’un des génocides les plus sanglants du 20ème siècle, celui du Rwanda dans le conflit entre Hutus et Tutsis. En Europe, les bombes tombaient sur les Balkans et la fraternité pouvait sembler absurde, tandis que les jeunes du Genfest essayaient de comprendre ce qu’était cette proposition, ce qu’ils devaient faire à partir de là.
Dans les semaines qui ont suivi, la réponse est arrivée de manière concrète. La première chose à faire, en effet, était d’approfondir et de donner une continuité à toutes les activités que les communautés des Focolari menaient déjà avec courage et, dans certains cas, même en silence, pour soutenir le chemin vers l’unité dans les contextes les plus divers : dans les quartiers, dans les écoles, sur les lieux de travail, dans les situations de fragilité et d’abandon, même dans les guerres oui, même dans ces années, en faisant une proposition aux villes, aux institutions, aux médias, pour promouvoir l’unité et la paix à tous les niveaux, et avec toutes les personnes animées par les mêmes principes et objectifs.
C’est le cas depuis 27 ans, avec les jeunes et, avec eux, les familles, les professionnels, les adultes engagés et les politiques. Ce sera également le cas pour la Semaine du monde uni 2022, qui racontera l’histoire de toutes ces initiatives, avec un accent particulier sur celles qui ont eu lieu l’année dernière.
La campagne #daretocare, oser soigner
David Sassoli (1956-2022), l’ancien président du Parlement européen récemment décédé, avait dit aux jeunes à l’occasion de la Semaine du monde uni 2021 :
« Jecroisque c’est un travail de pédagogie civile qui d’une certaine manière doit nous concerner, il nous concerne nous les politiques, les institutions mais aussi bien sûr tous ceux de l’associationnisme européen. Je crois que vous, en particulier, êtes dans une position privilégiée, car vous avez déjà défini non seulement qu’il est important de prendre soin des autres, mais aussi de prendre soin d’améliorer les conditions de vie des autres.
C’est le « soin » dont le monde a besoin et qui, même en ce moment particulier de l’histoire, ne fait pas défaut sur tous les continents, sera également l’objectif de la campagne 2022-2023.
La campagne sera également axée sur la campagne 2022-2023, en commençant par les dernières nouvelles de l’Ukraine, où les communautés présentes continuent à être protagonistes de petits et grands gestes de fraternité et à œuvrer pour le dialogue avec tous. « Promouvoir le dialogue à tout prix, même dans les petites choses de la vie : se demander et faire preuve de discernement face à chaque situation difficile : puis-je créer la panique, davantage de division, ou dois-je faire quelque chose pour le dialogue ? – a déclaré Mira Milavec, une employée locale de Caritas. Pour les vases communicants, ce que vous vivez est bon pour moi aussi, pour nous qui, dans ces moments, sans savoir si nous vivrons encore ou non, réfléchissons à deux fois à ce que nous devons dire et faire. Et surtout, de ce qui reste. Et au final, il reste que nous sommes frères. Il n’y a rien d’autre maintenant.
Les Jeunes pour un monde uni a proposé en 1995 de consacrer une semaine tous les ans pour impliquer plus activement l’opinion publique vers un monde uni. Ils se trouvaient à un Genfest, l’un des rassemblements de jeunes typiques du mouvement des Focolari, qui avait réuni à Rome des milliers de jeunes du monde entier. Moins d’un an s’était écoulé depuis la fin d’un des génocides les plus sanglants du 20ème siècle, celui du Rwanda dans le conflit entre Hutus et Tutsis. En Europe, les bombes tombaient sur les Balkans et la fraternité pouvait sembler absurde, tandis que les jeunes du Genfest essayaient de comprendre ce qu’était cette proposition, ce qu’ils devaient faire à partir de là.
