Dans les paroisses

Un nouveau responsable pour le parcours de confirmation

Originaire de Genève, Claudio Marques s’est installé à Fribourg cet été. Il officie comme coresponsable, avec Pierre Wermelinger, du parcours de confirmation depuis la rentrée pastorale.

Claudio Marques est né à Genève il y a trente-quatre ans. Aîné d’une fratrie de deux, il a grandi dans une famille croyante mais non pratiquante. C’est grâce à ses deux grands-mères résidant au Portugal qu’il a développé sa propre foi.

Pour son aïeule paternelle, la piété s’inscrivait dans le respect du prêtre, de la tradition et de l’Église. Sa grand-mère maternelle l’a initié au chapelet qu’elle priait chaque jour. Le jeune Claudio l’accompagnait régulièrement à la messe lors de ses séjours au Portugal : « Elle avait une piété extraordinaire, je la vois toujours avec son chapelet, que j’ai d’ailleurs récupéré après son décès il y a quatre ans. » Parmi les souvenirs d’enfance figurent l’église paroissiale, de style baroque et dédiée à Notre Dame de la purification, ou encore la statue de saint Sébastien transpercé de flèches.

Les parents de Claudio l’ont inscrit à la catéchèse lusophone du canton de Genève. Il l’a fréquentée durant huit ans. Il a ainsi suivi les deux cycles de formation, profession de foi et parcours de confirmation dans la même communauté. Durant cette période, il s’est beaucoup interrogé sur des questions spirituelles ou dogmatiques et a pu trouver des réponses auprès des catéchistes et des prêtres.

Avec le recul, il se souvient des amitiés et des rencontres nouées dans le cadre d’un groupe de jeunes et en garde de précieux souvenirs. Durant la célébration, le moment de la consécration a toujours été un temps fort pour lui. Jusqu’à l’âge de 14-15 ans, la foi de Claudio a été réglée par le rythme de la catéchèse et la messe du samedi. Le programme débutait en septembre et s’achevait lors du dimanche des Rameaux ; soit une vingtaine de rencontres sur l’année. Cette période de formation et de vie au sein de la communauté lui a permis de trouver sa voie d’accès vers Dieu. Après les années de catéchèse, il a ressenti le besoin de faire une pause. Durant quelques années, il a pris ses distances par rapport à la communauté. Et c’est un peu plus tard, au détour d’une conversation avec une amie, qu’il a décidé de s’engager à son tour.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. (Romains 12, 21)

« Ça a été une révélation ! confie-t-il sans détour, le lien avec la communauté m’avait manqué. » Il garde d’excellents souvenirs de l’enseignement aux plus jeunes mais c’est avec les adolescents qui questionnent et interrogent sans cesse qu’il a trouvé sa place. Dès 2011, il met en place un parcours qui leur est dédié, s’investissant corps et âme. Pour Claudio, la période de l’adolescence est cruciale puisqu’il s’agit de décider quelle place l’on veut donner à Dieu dans sa vie. « Les jeunes nous mettent bien souvent en difficulté et nous obligent à être réactifs s’enthousiasme-t-il, la posture de professeur de foi – du verbe « professer » – nous oblige à nous dépasser ! »

Il évoque les rencontres avec les parents, aux profils si différents : ceux qui délèguent entièrement la transmission de la foi aux catéchistes et à l’Église et ceux qui accompagnent leur enfant dans son cheminement. Pour Claudio, il est important que le foyer familial soit « comme un phare » et prenne toute sa place dans la spiritualité. En ce qui concerne la catéchèse, il s’interroge sur le rôle des parents et la manière de vivre la foi au quotidien.

En parallèle à ses activités de catéchiste, Claudio poursuit des études à l’Université de Genève en Histoire et Musicologie. La question du séminaire le taraude mais il persévère dans son choix initial jusqu’au master en histoire du Moyen Âge. Sensible à cette ambivalence, il décide de s’inscrire à la Faculté de théologie à Fribourg en septembre 2018. S’ensuit une année d’aller/retour entre Genève, où il travaille pour financer ses études, et l’UNIFR. L’alternance entre le travail et les études n’étant pas idéale, il s’installe l’année suivante dans la communauté du Verbe de Vie à Pensier. La dissolution de l’organisation courant 2023 provoque en lui une profonde tristesse. Heureusement, Claudio reçoit une proposition de la maison diocésaine à la même période : il s’agit de reprendre la responsabilité du parcours de confirmation.

Depuis cet été, le nouveau responsable des confirmands du décanat habite la cure du Christ-Roi. La proximité avec l’église, le fait d’être au centre-ville et de pouvoir rejoindre facilement l’université lui plaît. Claudio achèvera la première partie de sa formation en théologie à l’été 2024 et confesse : « une fois le bachelor en poche, apparaîtra à nouveau la question du séminaire…»

PAR CAROLINE STEVENS | PHOTOS :DR
L’Essentiel des paroisses du décanat de Fribourg – janvier-février 2024