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Vivre la synodalité

« La synodalité exprime la nature de l’Église, sa forme, son style, sa mission ». Près de 80 agents pastoraux (prêtres, diacres et laïcs) de la région diocésaine Fribourg francophone étaient réunis le 29 mars 2022, à Belfaux. Ensemble, avec Mgr Charles Morerod leur évêque, ils ont vécu la synodalité.

Frère Alexandre Frezzato, adjoint de la représentante de l’évêque, et membre l’équipe synodale diocésaine a présenté la contribution diocésaine à la consultation synodale. « En entrant dans ce synode, nous nous engageons dans un temps important, souligne Frère Alexandre. Pour de nombreuses personnes, il s’agissait de la prise de parole de la dernière chance. Les plus sceptiques perçoivent que nous sommes dans un moment charnière. »

Le dominicain a expliqué, aux participants à la rencontre, la manière dont les données ont été traitées et synthétisées. L’équipe synodale diocésaine a retenu les dix thèmes proposés par le pape et en a ajouté deux supplémentaires :

  1. Compagnons de voyage
  2. L’écoute
  3. Prendre la parole
  4. Célébration
  5. Partager la responsabilité dans notre mission commune
  6. Le dialogue dans l’Église et la société
  7. Œcuménisme
  8. Autorité et participation
  9. Discerner et décider
  10. Se former à la synodalité
  11. Relecture d’une expérience synodale
  12. Contribution de la Région diocésaine Fribourg germanophone.
Travail en groupe des agents pastoraux lors de leur rencontre à Belfaux

« En bonus, ajoute Frère Alexandre, nous avons l’apport des moines cisterciens d’Hauterive, une expérience de synodalité à l’école de saint Benoît. La synodalité a été pensée à partir de leur règle de vie, leur manière de vivre dans une communauté qui a conscience qu’elle est pécheresse. »

La contribution de notre diocèse à ce synode sur la synodalité se résume dans un document d’une trentaine de pages: Contribution du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg à la consultation synodale universelle, 31 mars 2022

« Nous avons constitué une nouvelle équipe pour continuer et poursuivre l’élan synodal dans le diocèse », relève Frère Alexandre. Vivre la synodalité dans le diocèse un processus en marche !

Huit lignes de force

Après l’exposé de Frère Alexandre, les agents pastoraux dans un temps personnel ont été invités à se poser cette question :

Pour vivre cette synodalité à quelle conversion personnelle suis-je invité?

Réflexion en petit groupe lors de la rencontre des agents pastoraux à Belfaux

Huit lignes de force ont été dégagées de la synthèse du synode. Les agents pastoraux devaient en choisir et par petit partager sur une de ces lignes de force :

  1. La synodalité est une démarche spirituelle qui suppose prière et écoute de l’Esprit
  2. La synodalité nous appelle à ré-enraciner noter vocation et notre engagement dans le Christ.
  3. La synodalité nous appelle au décloisonnement et à l’ouverture personnels et communautaires
  4. Quels types de hiérarchies et de structures sont compatibles avec une Église diocésaine synodale ?
  5. Comment former les baptisés (prêtres, diacres, laïcs) à la synodalité dans notre diocèse ?
  6. Comment collaborer de manière harmonieuse en dépassant le schéma de confrontation « clercs-laïcs » ?
  7. Qu’ai-je fais / que fais-je de mon baptême ?
  8. En tant que « professionnel » au service de l’Église, quelle est ma juste place dans une Église synodale ?
Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse et Céline Ruffieux sa représentante pour la Région Fribourg francophone

Mgr Charles Morerod a clôturé cette matinée de réflexion. Tout en rappelant que le processus synodal est diocésain et pas d’abord fribourgeois, l’évêque remarque que peu de gens ont participé à cette démarche. « Nous sommes une périphérie et il faut que nous nous demandions pourquoi. » Cependant, il constate que le synode a vivifié nos communautés. « Face à des difficultés et à une crise qui nous dépasse largement, de nombreuses personnes attendent quelque chose de l’Eglise, mais notre Eglise n’est plus comprise, car elle est souvent méconnue et notre langage n’est plus adapté. Les diocésains qui attendent le plus de l’Eglise sont aussi ceux qui sont le plus déçus par elle. Qu’apportons-nous à nos contemporains » se questionne Mgr Morerod. La base est la lecture de l’Évangile. Nous célébrons le Christ vivant et présent. Vivre c’est le Christ est un bon programme pour tout agent pastoral. Je souhaite que nous voyions l’Évangile en chacun de nous. »