L'art au service de la foi

Un amour selon 1 Co 13

« Lilly et l'Oiseau » (The Starling) est un film Netflix qui a fait parler de lui au Festival de cinéma de Toronto. En laissant de côté la réalisation et les très bonnes performances des personnages principaux de l'intrigue, « Lilly et l'Oiseau » devient un film presque philosophique que nous recommandons aujourd'hui.

Jack et Lilly sont un couple marié qui a perdu leur fille, Katie, de mort subite.

Après un an, Jack ne peut pas surmonter la perte et les deux en tant que mari et femme se retrouvent perdus. Un petit oiseau, peut-être, leur montrera le chemin du retour.

4 leçons que « Lilly et l’Oiseau » nous donne

Je l’ai déjà vu deux fois et je continue de m’émerveiller devant la capacité des êtres humains à exprimer, à travers l’art, des expériences et des interprétations de la réalité humaine. Des expériences qui non seulement émeuvent et surprennent, mais aussi enseignent et aident à mettre l’intelligence et la volonté au service de l’amour. C’est un film inspiré de la première lettre de St Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 13).

Je ne vais pas vous dire exactement de quoi parle tout le film, je veux que vous le voyiez. Mais je dois le recommander et partager quatre leçons que ce film m’a laissées pour réfléchir.

1. Nous ne traitons pas tous la douleur de la même manière

« Si je peux le faire, n’importe qui peut le faire. » Non ce n’est pas vrai. Chacun a son temps et ses processus pour guérir. Bien que nous puissions caractériser, ordonner, synthétiser et étudier les phénomènes de la psychologie humaine, chacun être humain reste unique et irremplaçable.

Chaque processus de deuil aura son propre rythme. Les étapes du déni, de la colère, du marchandage, de la dépression et de l’acceptation peuvent survenir à des moments différents. Peut-être est-il même possible de rester coincé dans un seul, ou tout simplement, l’ensemble du processus est court et en même temps valide.

En ce sens « Lilly et l’Oiseau » est un exemple concret de la nécessité d’accompagner chacun dans la mesure où chacun en a besoin. C’est presque comme parler du bien commun, un bien qui ne veut pas dire donner à tous équitablement, un bien qui ne cherche pas l’uniformité mais plutôt l’individualité dans ce que chacun est.

2. Dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie

D’une manière spéciale, l’intrigue se déroule au sein d’un mariage qui avait tout : de l’amour et de l’amour en abondance.

Un amour qui souffre d’une blessure mortelle qui nous fait parfois croire que l’issue est imminente. Sans dire un mot, ce film nous montre ce lien indissoluble que doit être un mariage. Deux personnes, qui sans perdre leur individualité, sont presque comme si elles étaient une, une seule chair. Ce que Jack vit, Lilly le vit et inversement, forcément.

C’est tellement encourageant de voir un film qui concentre son regard sur l’union conjugale et la puissante capacité de réconciliation que possède le lien. Je pourrais même écrire tout un article en mentionnant simplement chaque détail que Lilly et Jack ont ​​tout au long du film. Des détails indispensables pour continuer à marcher, continuer à aimer plus et mieux malgré la douleur et le drame, et même repartir plus fort.

3. Le besoin d’être accompagné au milieu de la douleur

Bien que nos protagonistes, chacun à leur manière, aient du génie et des forces qui les aident à continuer leur vie, la vérité est qu’à chaque étape, ils ont toujours eu besoin d’autrui. Tout d’abord, ils ont eu besoin l’un de l’autre. Mais ils avaient aussi besoin de tiers, réellement concernés et préparés pour les aider.

Un mariage aujourd’hui ne survit tout simplement pas. Nous avons besoin de bons amis, de conseillers et de guides spirituels pour nous accompagner tout au long du chemin pour pouvoir faire des pas fermes. Et bien que « Lilly et l’Oiseau » ne le montre pas si ouvertement, le besoin de Dieu et l’ouverture à sa grâce sont fondamentaux. Nous avons tellement besoin les uns des autres, et à tous les niveaux, car nous ne pensons pas toujours être capables de tout résoudre seuls.

4. La valeur de la décision personnelle

De même que nous avons besoin des autres et surtout de Dieu, il est nécessaire de faire un premier pas dans la liberté. De faire un mouvement d’ouverture vers la grâce. De reconnaître qu’on a besoin d’aide, de dire « Je veux le faire ».

Dieu a besoin de notre liberté, il a besoin que nous le choisissions et qu’ensemble nous puissions prendre les mesures nécessaires pour guérir l’âme, même si le processus peut durer toute une vie.

Reconnaître, être accompagné, pardonner, remercier et recommencer. « Lilly et l’Oiseau » nous apporte non seulement une histoire absolument émouvante, mais aussi une multiplicité de thèmes autour de l’affectivité humaine pour traiter la douleur qui sont vraiment un bijou.

ICe film est un véritable bijou. À regarder absolument !

João Carita