Samedi 27 novembre, une soixantaine de personnes se sont retrouvées au Centre Sainte-Ursule à Fribourg pour prendre le temps de fraterniser, de partager, mais aussi de (re)prendre conscience de « la force de la spiritualité ignatienne en temps de crise ». Car toutes vivent de la spiritualité ignatienne, cette spiritualité initiée par St Ignace de Loyola il y a 500 ans. La Communauté Vie Chrétienne y était bien représentée, mais aussi la Fraternité du Bon Samaritain, les filles du cœur de Marie, les Ursulines, les jésuites, le Chemin Neuf… L’équipe de préparation qui avait œuvré en amont représentait déjà cette diversité.
Le matin, trois interventions, de Véronique Lang – aumônière en EMS et accompagnatrice spirituelle -, Martine Sarasin – pasteure de l’église réformée, accompagnatrice – et Beat Altenbach sj – supérieur de la communauté des jésuites de Genève, ont lancé la réflexion. L’une a évoqué les crises traversées par Ignace, l’autre les points de convergence entre St Paul et l’auteur des Exercices spirituels, et le troisième a proposé une lecture ignatienne du cheminement d’Etty Hillesum, jeune juive décédée à Auschwitz. Des interventions nourrissantes, suscitant la réflexion pour notre aujourd’hui, et qui ont pu être suivies par les francophones comme par les germanophones grâce au talent des traductrices de la communauté du Chemin Neuf.
Après un temps de convivialité, les uns et les autres se sont dispersés dans les 7 ateliers proposés. Certains sont allés dans la salle de méditation pour une contemplation ignatienne guidée. D’autres dans l’oratoire pour vivre avec tout leur être (cœur et corps) une méditation biblique. D’autres encore ont vécu une méditation écologique malgré le temps maussade et se sont laissés surprendre par ce qui les entourait. Partages, relectures, topos sur le « davantage » ou le discernement des esprits, atelier créatif pour faire provision de joie… l’embarras du choix était là, mais il était possible de vivre deux rencontres durant l’après-midi.
C’est affermis et encouragés par ces expériences que nous nous sommes rassemblés pour une liturgie œcuménique de la Parole à l’église Sainte-Ursule. Il était alors temps de relire cette journée pour comprendre ce que nous avions reçu et choisir ce que nous voulions faire fleurir, à l’instar de cette poinsettia offerte. La louange du Seigneur pouvait alors monter, au rythme de la guitare, dans nos deux langues : « Sei gelobt, o Herr, denn du bist groß! Sei gelobt für das, was du tust! Herr, ich preise dich, du bist mein Gott! Ton amour inonde nos cœurs ! Que ma bouche chante ta louange ! ». De quoi repartir le cœur plein d’espérance face aux crises, et plein d’envie de servir le Seigneur où nous sommes et serons.
