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Un demi-siècle de prêtrise pour l’abbé André Dettwiler

Samedi 19 mars, ce sera jour de fête pour toute la communauté paroissiale! L’un de ses prêtres émérites, l’abbé André Dettwiler, y sera honoré pour ses 50 ans de prêtrise. Un demi-siècle jour pour jour après son ordination, le 19 mars 1972 à Surpierre.

Il vit au coeur de la ville, à la rue Saint Laurent, depuis près de 20 ans. C’est dans sa «pièce à vivre» du 1er étage, où il passe une bonne partie de ses journées, qu’il nous reçoit pour raconter les diverses étapes de sa vie de prêtre avec une mémoire que ne trahit pas son âge avancé. Les jours où il y a une messe à la collégiale, il franchit les quelques pas pour aller concélébrer la messe avec l’un des prêtres titulaires. A midi, on le voit prendre la direction de l’un des restaurants du quartier. « Je ne sors plus beaucoup confie-t-il, mais je regarde fidèlement certaines émissions à la TV ». Comme la messe et le chapelet quotidiens
sur la chaîne KTO. Mais aussi d’autres émissions plus divertissantes comme « Des chiffres et des lettres » ou « Questions pour un champion ». Par contre, il a renoncé à l’un de ses hobbies préférés: peindre! Plusieurs tableaux dans son habitat attestent que, tout en ayant été autodidacte, il a su manier le pinceau!

Le pâtissier devenu prêtre

L’abbé André est un bel exemple de vocation tardive! « J’ai entendu un appel lorsque j’avais 11 ans » se souvient-il très bien. Pourtant, ce n’est qu’à 28 ans qu’il entrera au séminaire! Avant de devenir prêtre, il fit un apprentissage de pâtissier-confiseur, profession qu’il exerça à Estavayer, à Bienne, à Lausanne. Mais un jour il décida de suivre la voix du Seigneur!

Comme prêtre, il bougea beaucoup! D’abord comme vicaire (à Fleurier, à Saint Joseph à Lausanne, à Châtel-Saint-Denis). Puis comme curé dans sa communauté d’origine de Middes-Torny, puis à Ependes et Arconciel, dans l’Intyamon et enfin à Estavayer comme prêtre auxiliaire.

Il vénère et engueule son patron!

Dans la Cité à la Rose, il a oeuvré avec plusieurs curés: l’abbé Suchet, l’abbé Glasson, et maintenant l’abbé Lukasz. Sur chacun d’eux, il livre ses commentaires que nous nous garderons bien de dévoiler! Par contre, nous ne résistons pas au bonheur de vous révéler qu’il honore son saint patron, saint André: « Je pense à lui deux à trois fois par jour » dit-il. Ce qui est bien sans doute, sauf que: « Parfois je l’engueule! ». Mais pourquoi donc? « Parce que je trouve qu’il ne s’occupe pas assez de moi ».

Son souci aujourd’hui concerne surtout sa santé. Un diable de mal qui l’avait déjà titillé est revenu le chicaner, l’obligeant à un traitement de choc.

Concélébration avec le Pape!

Lorsqu’on lui demande quel a été son plus beau souvenir de prêtre, ses yeux se bombent de soleil! C’était à Rome, dit-il, où un ami travaillant au Vatican lui avait ouvert bien des portes habituellement closes. Jusqu’à lui obtenir la possibilité de concélébrer la messe un matin avec le pape Jean-Paul II. «Et dans sa chapelle privée!» précise-t-il.

Texte et photos par Claude Jenny dans L’Essentiel de l’UP St-Laurent.