C’est quoi, être aîné? Y a-t-il une façon chrétienne d’être un aîné? Voilà de bonnes questions.

Dans cette section, nous vous présenterons quelques pistes de réflexion pour vous aider à devenir un aîné(e) pleinement épanoui. À leur lecture, vous comprendrez qu’être aîné(e), ce n’est surtout pas subir le poids des années de façon passive, en attendant la mort avec résignation. Au contraire, les aînés sont appelés à jouer dans la société et l’Église un rôle unique et irremplaçable.

À vous de le découvrir et surtout, de le vivre!

Être un ainé

Les défis de la retraite

Les grands-parents

Les prêtres ainés

Dans une famille, l’aîné, c’est le premier-né d’une famille qui compte(ra) au moins deux enfants. Ce titre – lié à des responsabilités – va de soi : il est naturel et légitime.

Dans une famille, on naît aîné… ou pas.  Dans la société, par contre, même ceux et celles qui ne l’étaient pas dans leur famille le deviennent au fil des décennies, qu’ils le veuillent ou non. Même terme, mais pas le même sens.

Dans la société, quand devient-on un aîné, quand hérite-t-on de ce statut social particulier? Le devient-on lorsqu’on prend sa retraite du travail? Ou devient-on aîné lorsque certaines incapacités physiques nous touchent? Ou lorsqu’on devient grand-papa, grand-maman?

On le voit bien, le terme d’aîné a des contours bien flous. À l’évidence, pour le définir, il faut tenir compte de plusieurs paramètres : l’âge, la retraite, l’expérience de vie, une certaine sagesse, le fait (ou non) d’être grands-parents, les limites physiques, etc.

Attardons-nous maintenant à la retraite et à ses enjeux. Elle débute lorsque cesse le travail rémunéré régulier. Pour plusieurs, il s’agit de la libération tant attendue : la fin de plusieurs contraintes, de la pression, de la performance, et de la routine.

Mais cette nouvelle étape de vie engendre plusieurs grands changements. Il faut alors faire le deuil d’un milieu de vie familier, d’une routine structurante et de liens affectifs qui ont tissé la trame de la vie quotidienne pendant plusieurs années. Aussi, la mesure du temps est chamboulée : on a l’impression d’avoir tout son temps devant soi, bien qu’on le sens s’accélérer.
La notion du temps se brouille même, parfois, dans la mémoire.

En prenant sa retraite, on entre dans « l’âge d’or », ce qui permet d’espérer un brin d’évasion et de rêve, au moins un temps où l’on pourra enfin faire « ce que l’on veut, quand on le veut », dans le respect de nos limites.

À la retraite, le temps rémunéré laisse sa place au temps donné : le bénévolat. C’est alors une belle occasion de faire l’inventaire de ses talents pour les mettre au service des autres, en commençant par nos proches.

Si l’on décide de les vivre tournées vers les autres, ces années fourniront plusieurs occasions d’épanouissement et de saine réalisation de soi.

Cependant, plusieurs facteurs pourraient avoir un impact important sur la qualité relative des années de retraite : le fait d’être célibataire ou marié, veuf ou non, la santé. Certaines épreuves de la vie – comme les deuils – compteront parmi les défis à surmonter, certains plus lourds que d’autres.

Quoiqu’il en soit, les années de cet âge d’or, si l’on veut qu’elles tiennent leurs promesses, devront être vécues positivement : non pas d’abord pour liquider les anciennes frustrations liées au marché du travail, mais plutôt comme des occasions de mettre le meilleur de soi – son cœur aimant, ses talents – au service des autres, de façon libre et désintéressée.

C’est en adoptant un tel état d’esprit et de cœur que cet âge d’or tiendra ses promesses.

Pour l’Église catholique, la mission des grands-parents chrétiens à l’égard de leurs petits-enfants est à la fois fondamentale et irremplaçable.  Les grands-parents sont des témoins de la présence douce, aimante et attentive de Dieu pour chacun de ses enfants, surtout les plus petits. Ainsi, à chaque fois que les grands-parents sont avec leurs petits-enfants, ils rendent l’amour de Dieu présent par leurs gestes et paroles.

Ce rôle irremplaçable des grands-parents est en appui à celui des parents, auxquels ils ne doivent pas se substituer ou s’opposer. En effet, les parents demeurent toujours les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Dans le cas où les parents n’auraient pas transmis les rudiments de la foi catholique à leurs enfants, les grands-parents se doivent de prendre sur eux cette responsabilité, avec doigté et sagesse.

Les grands-parents sont les gardiens de la mémoire religieuse: celle de la foi, des rites religieux, et des valeurs morales chrétiennes qui les ont fait vivre et espérer et qu’ils désirent transmettre à leurs petits-enfants. Les grands-parents sont aussi la mémoire vivante de la famille, de ses racines et de son histoire. Dès leur naissance, les petits-enfants reçoivent graduellement de leurs grands-parents le récit fascinant de leur histoire. Cet héritage s’intègre peu à peu à leur propre histoire et identité, et leur servira de repère pour la suite de leur vie. En leur transmettant leur mémoire, les grands-parents outillent leurs petits-enfants pour qu’ils puissent à leur tour construire leur avenir.

Quelles tâches et responsabilités merveilleuses que de propager des semences de foi et de vie éternelle dans le cœur des petits-enfants!

La déléguée du vicaire épiscopal auprès des prêtres aînés est Marie-Alice Niyirora. Originaire du diocèse de Butare au Rwanda.

Célibataire consacrée, Marie-Alice est membre des Auxiliaires de l’Apostolat, une vocation diocésaine de laïques envoyées dans le monde sous la responsabilité de l’évêque diocésain.

Son rôle est de faciliter, pour chaque prêtre concerné, le changement de statut : passer de celui de prêtre « actif » à celui de prêtre dit « retraité ».

  • Pour les prêtres de 65 à 75 ans : il s’agit de donner les informations nécessaires à l’anticipation et à la préparation du passage, en trouvant les interlocuteurs auxquels les prêtres pourront poser des questions spécifiques (membre de la CEC, notaire, etc.)
  •  Concernant les prêtres de 75 ans et plus : la mission est d’accompagner le passage, en veillant « de loin » sur les prêtres autonomes et en étant à disposition pour faciliter les transitions successives, lorsque l’autonomie se réduit.

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